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  • Photo du rédacteurMagali Delarche

Les caprices, ça n’existe pas !


Encore très présent dans le langage quotidien, le terme de « caprice » dénonce généralement une « crise », un comportement « exagéré » de la part de l’enfant suite à une injonction de l’adulte à son égard.

Bien souvent dans nos représentations, se cache derrière le caprice l’idée que l’enfant veut nous faire « céder » en « faisant des comédies » …

Et si nous cessions définitivement de nourrir ces croyances erronées pour changer de regard ?

Qu’est-ce qu’un caprice ?

Selon Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne, le « caprice » est l’expression de la souffrance d’un enfant lorsqu’on entrave son énergie vitale.

Pour le Dr Olivier Soulier, médecin, homéopathe, acupuncteur, spécialisé dans la « Médecine du Sens », en dit ceci : « Un enfant dont les besoins fondamentaux (pas seulement physiologiques) sont satisfaits, est un enfant qui est gai, joyeux, créatif, qui sait naturellement donner de l’amour. Dans ce contexte, les caprices n’existent pas ; ce n’est que la manifestation d’une capacité non exprimée ».

Les caprices sont donc des manifestations, certes bruyantes, d’un besoin non assouvi du fait d’une frustration extérieure ; ils sont fréquents chez l’enfant jusqu’à 5/6 ans puisque son immaturité cérébrale ne lui permet pas de contrôler ses émotions ni de prendre du recul face à une situation.

Le jeune enfant étant dominé par son cerveau archaïque qui gère les besoins fondamentaux et ne conceptualise pas les choses, reçoit alors de plein fouet les émotions envahissantes de colère et de peur notamment.



En conséquence, le « caprice » permet de libérer les tensions induites par la frustration… et s’il est accueilli avec bienveillance et empathie, notamment sans jugement de la part de l’adulte qui pense souvent, à tort, que la réaction de l’enfant est disproportionnée et injustifiée, le jeune enfant prendra progressivement en compte toutes les limitations auxquelles il est régulièrement confronté et trouvera d’autres solutions pour répondre à ses besoins. Il est donc inutile de lui ajouter des frustrations supplémentaires en lui demandant de cesser immédiatement ses « comédies » ou ses « pleurnicheries ».

Chez l’enfant plus grand, le « caprice » est encore nécessaire, même si au fil des années, son expression se fait davantage sous forme d’énervement, d’agacement, plus socialement acceptables.



L’important ici est bien de permettre l’évacuation des tensions, donc « d’autoriser » l’expression du « caprice » dans une attitude empathique et soutenante.


Il est fondamental de comprendre qu’il n’est en rien la manifestation d’une lutte de pouvoir de l’enfant contre l’adulte ; le but de l’enfant n’est pas de « gagner », mais bien véritablement de pouvoir se libérer de l’ensemble des tensions et d’être acteur de ce qu’il vit.

A la lumière de ces connaissances, nous retiendrons que le caprice est un mécanisme naturel qui permet de guérir les blessures émotionnelles lorsqu’il est accompagné avec bienveillance par l’entourage… et qu’il n’y a pas d’enfants capricieux !

Portons un regard différent sur l’enfance et changeons le monde de demain !
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